Un regard sur l’Egypte

Dimanche 08 Novembre 2020-00:00:00
' Michèle Foulain

Aujourd’hui, je ne vous parlerai pas de la Covid 19, non pas parce qu’elle a disparu, c’est même le contraire, nous prenons, de plein fouet, une deuxième vague... Aujourd’hui, et alors que nous nous isolons de plus en plus, les uns des autres, j’ai envie de vous parler d’amour!

Je n’étais qu’une toute petite fille qui faisait ses premiers pas, quand j’ai quitté la France, pour la première fois.

Mon papa, militaire de carrière était muté au Sénégal.

Immergée dans une autre culture, avec des coutumes très éloignées de celles de ma Bretagne natale, j’ai appris la différence et plus que de l’apprendre, j’ai réalisé quelle richesse cela pouvait être.

De par la profession de mon papa, j’ai passé mon enfance, puis mon adolescence à découvrir de lointaines contrées, un jour ici, un autre là, sans doute mon goût pour les voyages vient-il de là...

Je me suis nourrie de toutes ces cultures différentes, et je considère que c’était une chance inouïe.

L’amour c’est aussi apprendre de l’autre, si nous sommes trop souvent prompts à juger, c’est par manque de curiosité.

Nous rejetons ce que nous ne comprenons pas, et pourtant quand nous acceptons de faire un pas vers l’autre, ce que nous appelons différences s’estompent, comme par magie.

Dans toutes les religions, il est dit: «Aimez-vous les uns, les autres»...

Alors qu’attendons-nous pour mettre ce précepte à exécution? Certains esprits malveillants voudraient faire de notre époque, celle de la haine, prenons le contre-pied et apprenons à nous aimer!

La haine détruit, l’amour construit, quand nous comprendrons cela, nous serons à même de construire ce monde de paix dont nous rêvons tous.

Après avoir roulé ma bosse aux 4 coins de la planète, j’ai fini par découvrir le pays qui allait s’emparer de mon âme, toi mon Égypte!

Certains scientifiques s’accordent à dire que l’âme pèse 22 grammes, mais ce poids infime renferme notre ADN d’amour.

Chez toi Masr, on ne m’a jamais demandé quelle était ma religion, ma culture, tes enfants m’ont aimée simplement parce que j’étais moi !

J’ai écrit un jour que l’Égypte était le pays de l’amour, et je le pense toujours, là-bas l’amour est partout... dans les paysages, dans le sourire des enfants, dans la générosité des égyptiens, et dans chaque goutte du Nil.

Aimer est la nature même de l’Égypte, et pour me montrer digne de tout cet amour que j’ai reçu sur la terre des pharaons, je dois à mon tour aimer avec toute la force contenue dans mon cœur.

Alors vous tous qui me lisez, revenons à notre essentialité, réapprenons à compter les uns sur les autres, le monde est à un tournant de son histoire, il nous appartient d’en faire la planète de l’amour triomphant, nous le devons à ceux qui nous succéderont.

Je sais que je peux compter sur vous, Yallah Tahya Masr !